Tignère

Milieu physique

Localisation de l’arrondissement de Tignère

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L’Arrondissement de Tignère dont la ville de Tignère est le Chef Lieu se trouve dans le Département de Faro-et-Déo, Région de l’Adamaoua (Cf. carte ci dessous. Il est situé entre les latitudes 7° et 8° Nord et les longitudes 12° et 18° Est et partage ses frontières au nord avec le département du Faro, au Nord-ouest avec l’Arrondissement de Mayo-Baléo, au Sud avec le bassin du Djérem. A l’Est, il est pratiquement ceinturé par le Département de la Vina tandis qu’à l’Ouest il est pris en écharpe par l’Arrondissement de Galim-Tignère. L’Arrondissement de Tignère s’étend sur une superficie d’environ 11200 km². Jusqu’en 1983 (année de création des Arrondissements de Galim-Tignère et de Mayo-Baléo), il couvrait l’ensemble du Département de Faro-et-Déo. Aujourd’hui, il représente près de la moitié de ce qu’il était. La ville de Tignère est devenue le chef lieu du Département et demeure la plaque tournante de la région. A coté de Tignère comme principale ville, on distingue quelques petites agglomérations dont les plus importantes sont Doualayel, Gassaguel, Garbaya, Sadeck, Libong, Wouldé, Bouroumti, Gadjiwan, etc.

Le relief

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Le relief de l’Arrondissement de Tignère est irrégulier et se caractérise par deux composantes physiques distinctes à savoir :

  • La région du plateau qui correspond au centre, au sud et à l’est de l’Arrondissement et qui est dominée par des nombreuses vallées (cours d’eau) telles que Mayo-Faro, Mbakana, Garbaya, Mayo-Tignère, Mayang, etc. qui jouent un rôle important pendant les périodes de transhumance. Ce vaste plateau occupe plus de deux tiers de l’arrondissement, et est parsemé de nombreux inselbergs et épanchements volcaniques (Mont Djinga, Ngaou Tal).
  • La région des montagnes qui se définit par une série de massifs composant de petites montagnes se trouvant au Sud-ouest et au Nord-ouest de l’Arrondissement. L’altitude moyenne est de 1 200 m et le plus haut sommet est le Mont Gandaba (1 586 m). Nous pouvons citer également les monts tels que Tchabbal Haïhaï, Tchabbal Mbana, Tchabbal Karédjé, Tchabbal Dadawal, etc.

Le climat

Du point de vue climatique, il règne à Tignère un climat de type soudanien avec deux saisons contrastées : une saison sèche qui dure en moyenne cinq mois, de novembre à mars, avec un vent chaud, sec et humide venant des zones septentrionales, et une saison pluvieuse qui s’étale le plus souvent d’avril à mai pour les faibles et moyennes pluies et de juin à octobre pour les grandes pluies. La température moyenne est de 24°C. La végétation est caractérisée par une savane boisée et des forêts galeries le long des cours d’eau. On retrouve des tapis herbacés sur les flancs de certaines montagnes. Le réseau hydrographique est dense et intègre deux bassins, celui du Niger à travers le cours d’eau Faro et celui de l’Atlantique par le Mayo-Garbaya. La pluviométrie moyenne est de l’ordre de 1500 mm/an

La végétation et le sol

La végétation à Tignère est celle de la savane arbustive ou arborée claire. Elle  est entretenue par les facteurs anthropiques et zoo-anthropiques. Quant aux sols, on peut distinguer les sols ferrugineux (issus de la dégradation des sols déblayés par l’érosion), les sols hydromorphes qui correspondent aux sols des bas fonds des vallées et le sol noir. En général, on y rencontre des sols argileux et sablo-argileux qui sont très propices à l’agriculture. C’est ce qui constitue d’ailleurs le principal atout tout en favorisant les productions agricoles. Grâce à la fertilité du sol, les produits vivriers constitués du maïs, du mil, du sorgho, du manioc, de la patate douce, des ignames, du macabo, du taro, des arachides, etc. sont cultivés et vendus au marché périodique qui se tient tous les dimanches.

Le secteur de santé

La ville de Tignère dispose de 03 structures de santé que sont : le Centre de Santé Urbain, l’Hôpital de District, et l’Hôpital de référence.

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Centre de sante urbain de tignere

A la faveur des jeunes du primaire, il est crée  un Centre de Santé Urbain basés à proximité des Ecoles Publiques annexe groupe I et II. Dans ce centre, placé au centre ville, on administre les soins de santé primaire aux malades offre des tests gratuits du VIH aux femmes enceintes. Ce centre, faut-il le rappeler compte 07 personnels repartis dans les services suivant : laboratoire, pharmacie, petite chirurgie, et accueil des patients. En cas de complication grave le malade est orienté vers l’Hôpital de District pour effectuer des examens plus approfondis. Il faut saluer ici l’effort des pouvoirs publics qui s’est engagé à subvention les médicaments dans les pharmacies publiques afin de les rendre accessibles à tous. Cela a sans doute permis de limiter la consommation des médicaments de la rue dont la provenance et la conservation sont douteuses.

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Hopital de district de tigner

Datant d’avant les indépendances, l’Hôpital de District de Tignère est la première structure sanitaire de la localité et compte 38 personnels en décembre 2012. Tous travaillent d’arrache pied pour à venir à bout des problèmes de santé de la population dans cette partie du pays. Les maladies les plus fréquentes sont le paludisme, la tuberculose, le VIH/SIDA, la typhoïde et l’anémie. Les différents secteurs d’interventions dans cet hôpital sont la chirurgie, la pédiatrie, la maternité et la médecine interne. La gestion administrative de cette structure repose sur une équipe composée d’un Chef de District de Santé ; d’un Médecin Chef ; d’un surveillant général ; d’un économe ; d’un chef de bureau de santé et d’un chef de bureau des affaires financières.

L’équipement reste le ventre mou de cet hôpital. A titre d’illustration la maternité dispose de 02 lits d’accouchement ; 01 table d’opération et 01 table de chirurgie, tous défectueux. Aussi, le groupe électrogène supposé venir en appui en cas de délestage est  hors d’usage depuis des années. Ce qui ne permet pas de mener des opérations chirurgicale avec sérénité ; encore moins conserver le sang selon les normes.

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Hôpital de référence de Tignières

Un Hôpital de référence est construit par le gouvernement camerounais avec l’appui de la Banque Islamique pour le Développement. Il n’est pas effectivement opérationnel, néanmoins ses bâtiments nourrissent beaucoup d’espoir à la population de Tignère et font croire à ces derniers que les cas d’évacuation sanitaire très souvent vécus ne seront qu’un triste souvenir.

Le secteur de l’education

Etablissements d’enseignement maternel

Dans la ville de Tignère, il y a 03 écoles maternelles reparties comme suit :

ANNEE ETABLISSEMENT EFFECTIF FILLES EFFECTIF GARÇONS EFFECTIF TOTAL
 

 

2011-2012

Ecole maternelle du quartier Lac 07 06 13
Ecole maternelle bilingue 19 31 50
Ecole maternelle annexe 32 48

Source : Délégation départementale de l’éducation de base du Faro et Déo.

Etablissements d’enseignement primaire

La ville de Tignère dispose de 10 établissements d’enseignement primaire comme l’indique le tableau ci après :

ANNEE ETABLISSEMENT EFFECTIF FILLES EFFECTIF GARÇONS EFFECTIF TOTAL
 

 

 

 

2011-2012

Mayoboro I 299 305 684
Mayoboro II 196 253 449
Yelwa 184 244 428
Quartier Lac 82 89 171
Mayang 42 70 112
Mayo Djarandi 70 62 132
Annexe I 230 256 486
Annexe II 216 232 448
Franco-Islamique 76 72 154
Bilingue Annexe

Source : Délégation départementale de l’éducation de base du Faro et Déo.

Établissements d’enseignement secondaire

La ville de Tignère dispose de deux établissements d’enseignement secondaire que sont le Lycée bilingue et le Lycée technique

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Lycee bilingue de tignere

La ville de Tignère dispose d’un Lycée bilingue ayant un cycle complet de la 6ème en Terminale. La structure qui abrite ce lycée est composée de 12 bâtiments servant de salle de cours, d’un bloc administratif, d’une salle multimédia, d’une bibliothèque, d’un terrain de football servant d’aires de jeu pour les pratiques sportives, d’un forage et d’une résidence du chef d’établissement. La gestion administrative est assurée par un Proviseur, un Censeur, deux Surveillants généraux. Cet établissement a un effectif de 963 élèves pour l’année académique 2011-2012 parmi lesquels on dénombre 651 garçons pour 312 filles. Une bibliothèque et un centre multimédia équipé d’une vingtaine de machines avec connexion Internet permettent aux élèves d’effectuer des recherches.

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Lycee technique de tignere

A quelques encablures du Lycée bilingue se trouve le Lycée technique qui, depuis sa création, offre les enseignements dans les filières telles que la menuiserie, l’électricité, l’informatique de la classe de 6ème à la classe de  Terminale. Il est constitué de 08 bâtiments servant de salles de cours ; d’un bloc administratif, d’une grande salle d’atelier, d’un terrain de football pour toute pratique sportive et d’une résidence du proviseur. Il a un effectif 190 garçons et 84 filles pour un total de 274 élèves pour le compte de l’année scolaire 2011-2012.

Établissements d’enseignement professionnel

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École Normale d’Instituteurs de l’Enseignement Général (ENIEG)

A coté de ces établissements d’enseignements classiques, il y a une école de formation des instituteurs de l’enseignement général en abrégé (ENIEG) qui forme les enseignants du primaire. On y accède avec le BEPC pour une formation de trois ans ; le PROBATOIRE deux ans et le BACCALAUREAT un an. Pour le compte de l’année académique 2011-2012, l’on a enregistré 307 élèves dont 213 garçons et 94 filles.

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Centre Promotion de la Femme et de la Famille (CPPF)

A la faveur des jeunes filles extra-scolaires, il existe un Centre Promotion de la Femme et de la Famille, unité techniques spécialisée du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille dont l’objectif majeur est d’apporter un appui aux femmes dans la création d’activités génératrices de revenus, que la jeune fille trouve un accompagnement approprié. Il a pour mission :

  • La formation morale, civique et intellectuelle de la femme en vue de sa promotion économique, sociale et culturelle ;
  • L’éducation de la femme à la parenté responsable et à la promotion de la santé maternelle et infantile ;
  • Le soutien à l’esprit d’entreprise et l’apprentissage des métiers porteurs, en vue de faciliter l’insertion ou la réinsertion socio-professionnelle de la femme.

Aussi, les filières de formation dispensées au Centre de Promotion de la Femme de Tignère se résument à :

  • L’industrie d’habillement
  • L’hôtellerie et restauration
  • La technologie de l’information et de la communication

Cette formation a pour but de doter les apprenantes d’aptitudes pratiques réelles susceptibles de leur permettre de s’installer individuellement ou en groupes. Deux types de formation sont offerts : les formations permanentes et les formations à la carte. Pour mieux solidifier la formation des apprenantes, certains modules tels que l’alphabétisation, la décoration, la le montage et la gestion des projets et l’intervention sociale ont été insérés u programme dans le but de leur apprendre à lire et à écrire. Il leur est enseigné également les droits, les devoirs et les obligations de la femme en tant qu’actrice sociale.

Le centre a pour le compte de l’année scolaire 2012-2013, un effectif de 65 adhérentes soit 25 filles en industrie d’habillement, 20 filles en hôtellerie et restauration et 20 filles en technologie de l’information et de la communication.

Il faut cependant relever que le déroulement de la formation est rendu difficile suite à l’insuffisance du matériel didactique. C’est le cas par exemple de la filière d’industrie d’habillement qui dispose seulement de 09 machines à coudre simple pour 25 adhérents. La couture moderne ne peut être développée en raison du manque de machines à broder, à tricoter et à surfiler.

L’on note tout de même la carence en ordinateurs pour offrir une formation de qualité. C’est ainsi qu’on a 02 ordinateurs pour 20 adhérentes.

Centre Multifonctionnel de Promotion des Jeunes (CMPJ)

Le Centre Multifonctionnel de Promotion des Jeunes (CMPJ) une structure du Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique qui a pour mission essentielle de  proposer une offre adéquate de services d’encadrement à destination de la Jeunesse extrascolaire. En tant que structures  d’encadrement de proximité destinées à l’accompagnement de la population jeune, les CMPJ apportent des solutions tant aux besoins socio-éducatifs qu’aux nécessités de promotion économique des jeunes. Il a été construit en 2010 mais son opérationnalisation tarde encore malgré la nomination des personnels en charge de sa gestion et de sa mise en fonction. Il faut néanmoins relever que les formations qui seront offertes sont la couture et le secrétariat bureautique.

Milieu  humain et social

Parler du milieu humain revient à présenter la population, l’économie, l’histoire de Tignère, l’organisation politique et enfin l’organisation sociale.

Caractéristiques sociodémographiques

L’arrondissement de Tignère  a une population estimée à 45 371 habitants pour une densité de 4,4 habitants par km² selon les résultats du dernier recensement général de la population au Cameroun de 2005. Les principaux groupes sociologiques qu’on y retrouve sont : les Mboum, les Pérè, les Nyem-Nyem, les Peuhl, les Gbaya, les Kanuri, les Haoussa, etc. Les religions les plus représentées sont l’Islam, le Christianisme et le Protestantisme.

Activités génératrices de revenus

Les populations de Tignère s’adonnent beaucoup plus à l’élevage du gros bétail, de petit ruminant et de la volaille et à l’agriculture basée sur la culture du maïs, du mil, du sorgho, de la patate douce, du manioc et des ignames. A coté de ces deux activités principales, on retrouve aussi la pêche artisanale, le petit commerce, le transport et l’exploitation des substances minières précieuses telles que  le saphir et l’or.

Une observation du quotidien des jeunes de Tignère fait état de divers types d’activités du secteur informel qui, de par leur précarité, ne garantissent aucune source de revenu stable à ces derniers. Il s’agit du petit commerce, de la coiffure, du transport (mototaxi et automobile), de la maçonnerie, de la couture, du métier de boucher et bien d’autres activités. Seulement, l’agriculture et l’élevage présentés comme métiers porteurs dans cette localité grâce à la fertilité et à l’abondance des terres, n’intéressent trop par les jeunes. Cela s’explique par le refus de ces derniers de quitter la ville pour la campagne. Les jeunes filles quant à elles, font plus dans la vente des produits de consommation  tels que les beignets, les fruits, les œufs, les arachides, etc. ou encore dans la couture. Mais convient-il de rappeler que dans cette société, la jeune fille est faite pour aller en mariage, même si elle mène quelques petites activités, c’est juste pour subvenir à ses besoins immédiats et non pour s’épanouir.

Histoire de Tignère

Selon la tradition orale, le nom « Tignère » vient des termes Mbum « Tii ner » qui signifie « provenir d’en haut ». A en croire cette tradition, les Mbum  seraient les premiers habitants de Tignère, mais ont été vassalisés par les Peuhl. L’année 1804 qui marque l’appel au Jihad (guerre sainte) lancé par Ousman Dan Fodio va permettre aux Peuhl, pressurés et  humiliés, de renverser l’ordre sur l’échiquier sociopolitique dans la partie septentrionale du Cameroun. D’hommes passifs et assujettis, les Peuhl vont se transformer en guerriers fanatiques et intrépides, déterminés à se sortir du joug des tribus autochtones xénophobes. Cette levée de bouclier a ainsi permis aux Peuhl de dominer leurs anciens dominateurs et de mettre sur pied une cinquantaine de structures politiques traditionnelles appelées « Lamidat » disséminées un peu partout dans le Grand-Nord du Cameroun. C’est sous ce prisme qu’il faut comprendre l’implantation du lamidat de Tignère à Djagouré situé à environ 20 kilomètres de l’actuelle Tignère sous l’initiative d’Ardo Adama en 1828. Celui-ci après avoir soumis les peuples Mbum, Pérè et Nyem-Nyem trouvés sur place, s’attela à bâtir une entité politique. Quelques années plus tard, en raison des menaces guerrières exprimées par le lamidat de Tibati en vue de l’annexion de Tignère, les habitants de Tignère se trouvèrent obligés de changer d’emplacement. C’est depuis lors que la ville de Tignère occupe sa position actuelle au pied la colline dénommée « Ngaodja » (Cf. photo ci-après).

Organisation politique

Tignère, en dehors de son statut de chef lieu du Département et d’Arrondissement avec tous les services administratifs y afférents, a une chefferie traditionnelle de premier degré dirigée par un lamido assisté dans ses tâches par des notables. Ces notables sont, pour la plupart, des personnes âgées qui peuvent, de par leur expérience de la vie, participer à la mise en œuvre des décisions intéressant le lamido. En général, ils sont imposants et intransigeants dans l’accomplissement de leurs tâches. Les postes administratifs du lamidat sont répartis selon les divers secteurs d’activités de ce territoire. Selon les sources internes du lamidat, l’on peut dénombrer une cinquantaine de notables plus ou moins influents en fonction des postes de responsabilité existants. C’est par la cour que se déploie le pouvoir du lamido sur ses sujets. Autrement dit, la cour est la cheville ouvrière de l’administration générale du lamidat. Elle est à la fois, la voie d’accès d’un prince au trône, et le chemin de sortie d’un lamido du trône. Mieux, la cour choisit un nouveau lamido et peut participer à la destitution de celui-ci à la suite d’un éventuel écart de conduite ou de son mauvais rapport avec ses notables. De même, en dépit de la prééminence du lamido, la cour est toujours consultée en ce qui concerne les décisions qui engagent la communauté. Les pouvoirs traditionnels et administratifs fonctionnent toujours en bonne collaboration, pour le bien être de la population.

Le mariage

Le mariage se contracte par l’offre d’une dot d’une valeur variant entre vingt mille francs et cent mille francs. Avec l’adoption des religions dites du livre, le mariage se conclut non seulement devant les responsables religieux mais également de un officier d’état civil. Pour ceux qui se sont islamisés, par exemple, il se scelle devant l’imam en présence des témoins des deux conjoints. À l’occasion, on distribue la cola aux participants, et clôture par une prière de bénédiction du futur couple. Le marié doit offrir en sus des pièces de pagnes à la mère de sa future épouse, de la gandoura pour son père. A la future épouse, il réserve quelques pièces de pagnes accompagnées par le matériel de toilette. La charge du lit et des ustensiles de cuisine revient à la famille de la mariée. Ceux qui sont dans le christianisme célèbrent le mariage à église comme il est de coutume. L’éducation des enfants est concurremment assurée par les deux parents.

Mécanismes d’intégration sociale de l’enfant

Les mécanismes d’intégration sociale renvoient aux modes d’élevage, l’éducation et l’instruction qu’on offre à l’enfant. La personnalité se forme à partir de trois composantes essentielles. D’abord le biologique : un certain nombre de traits biologiques résultent de l’hérédité et commandent certaines capacités. En second lieu l’apprentissage social : la société transmet des règles de conduite approuvées au jeune enfant à travers les autres et à travers certaines institutions. Enfin, le troisième élément : l’histoire personnelle de l’individu. A Tignère cependant, l’éducation de l’enfant est assurée par tous les membres de la famille en commençant par la mère, car c’est elle qui reste avec régulièrement lui. Le père également, bien qu’il reste moins longtemps à la maison, contribue à cette éducation. S’agissant de l’instruction, dès l’âge de quatre ans, l’enfant est conduit à l’école coranique et débute avec la maternelle.

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La vieille école

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